Interview cicatrices – un large éventail de solutions pour se défaire d’une cicatrice.
Les progrès continus de la médecine moderne offrent un large éventail de solutions aux personnes souhaitant se défaire d’une cicatrice. Extrait d’interview du Dr Luigi L. Polla & Dr Janni Galatoire pour le journal Le Temps.
« Quand j’ai commencé en 1986, nous utilisions les premiers lasers pour traiter les cicatrices, se remémore le Dr. Polla. Au fil du temps, les technologies se sont affinées. Aujourd’hui, nous privilégions surtout l’appareil à radiofréquence délivrée par micro-aiguilles, qui laisse peu de rougeurs sur la peau. »
La médecine régénérative, qui consiste à fabriquer des cellules à partir de prélèvements corporels sur le patient, est l’avenir du domaine, selon les médecins. « Cette technique améliore aussi bien les cicatrices atrophiques qu’hypertrophiques, note la Dre Galatoire. C’est un terrain de recherche en plein développement. »
À chaque catégorie de peau, cicatrice ou blessure : des traitements sur mesure. « Il y a différents types de cicatrices. Certaines sont sur le visage, d’autres sur le corps. Elles peuvent être liées ou non à une pathologie, à une blessure ou encore à une chirurgie, énumère la Dre. Galatoire. On cicatrise généralement mieux sur les zones à forte densité folliculaire comme le visage que sur le reste du corps. Aussi les zones à forte tension mécaniques cicatriseront moins bien, exemple : le thorax comparé à l’abdomen. »
Le phototype de la personne, à savoir la couleur de sa peau et comment elle réagit au soleil, joue aussi un rôle dans l’évolution d’une cicatrice. « Les Caucasiens font rarement des cicatrices hyperpigmentées, souligne le Dr Polla, alors que les personnes d’origine méditerranéenne, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud hyper-pigmentent souvent, ce qui génère des taches brunes inesthétiques. Enfin, les personnes afro-américaines ou d’origine Africaine ont tendance à avoir des cicatrices hypertrophiques, bombées. Parfois même ces cicatrices peuvent s’étendre au-delà de la zone blessée, continuer à s’épaissir pour former de véritables tumeurs, une radiothérapie devient alors nécessaire. »
Comment accepter ses cicatrices, malgré les standards de beauté à la faveur des peaux sans failles ? « L’accompagnement psychologique va de pair avec notre prise en charge, insiste la Dre Galatoire. Nous expliquons dès le départ que certaines cicatrices pourront s’effacer totalement, mais que la plupart vont laisser une trace. Nous essayons ainsi de mettre en marche un travail d’acceptation dès la première consultation. »
L’origine de la cicatrice est un facteur par rapport à son acceptation. « Certains gardent le complexe d’une cicatrice toute la vie, surtout si elle est liée à un traumatisme, comme une perte d’enfant, bagarre, blessure auto-induite, observe le Dr Polla. Dans ces cas, il est essentiel de faire tout notre possible pour effacer la cicatrice et donc le souvenir du traumatisme. »
Les solutions que la médecine esthétique propose pour de corriger les cicatrices :
- Radiofréquence fractionnés, appareil « Genius »
- Injections de PRP et/ou Nanofat, médecine auto-régénérative
- Injection d’acide hyaluronique, produit de comblement pour les cicatrices en creux
- Laser fractionné « Fraxel Dual »
- Laser vasculaire « VBeam Prima » pour les cicatrices encore rouges ou rosées
- Microneedling
- Peeling TCA et/ou Amelan pour les cicatrices pigmentées